Méditation de septembre 2019

 « Je suis juste une messagère. »

Cela ne fait qu’un an ! Tout a commencé par une grève d’école, toute seule devant le parlement suédois. « Tout doit changer et cela doit démarrer aujourd’hui. » Avec ses 16 ans, Greta Thunberg veut être une messagère – transmettre le message de catastrophe proche des scientifiques. Je laisse à Greta Thunberg la parole, pour ce Mois de la création (du 01 septembre au 04 octobre) ; il a été initié par les églises en Europe pour nous rendre conscient de notre responsabilité pour la création qui nous a été confiée et notre dépendance à elle.

Car nous avons un ‘budget carbone’ que nous pouvons émettre d’ici 2050 pour ne pas dépasser un réchauffement de 2 degrés – puisque après se déclenchera une réaction en chaîne irréversible et hors de tout contrôle humain, nous disent les scientifiques. Greta Thunberg cite l’exemple de son pays, la Suède qui vit « comme si nous avions les ressources de 4,2 planètes. » Je ne sais pas le bilan pour la France… « Si je vis jusqu’à cent ans, je verrai l’an 2103. Les dirigeants du monde, quand ils pensent au futur, ne voient jamais au-delà de 2050. Cette année-là, dans le meilleur des cas, je ne serai même pas à la moitié de ma vie. Et que va-t-il se passer ensuite ? (…) Certains me disent que je ferais mieux d’aller à l’école. Que je ferais mieux d’étudier et de devenir à mon tour une scientifique du climat, pour ‘résoudre la crise climatique’. Mais la crise climatique a déjà été résolue. Oui, nous avons déjà tous les faits et les solutions. Tout ce dont nous avons besoin, c’est de nous réveiller et de changer. Et pourquoi au juste est-ce que je devrais étudier pour un avenir qui pourrait bientôt ne plus exister parce que personne ne fait rien pour le sauver ? »

« Parce qu’en 2020, nous devons avoir inversé la courbe de nos émissions carbone. C’est l’an prochain ! Nous savons que les hommes et femmes politiques ne veulent pas nous parler. Très bien, nous ne voulons pas leur parler non plus. A la place, nous voulons qu’ils parlent aux scientifiques, qu’ils les écoutent enfin. »

« Les adultes continuent de dire : ‘C’est notre devoir de donner de l’espoir aux jeunes.’ Mais je ne veux pas de votre espoir. Je veux que vous paniquiez. Je veux que vous agissiez. Je veux que vous agissiez comme si vous étiez en crise. Je veux que vous agissiez comme si notre maison était en feu. Parce qu’elle l’est. » « Car si nous n’y parvenons pas, tous nos progrès et accomplissement n’auront servi à rien. »

      Pasteur Ulrich RUSEN-WEINHOLD

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