Méditation de Janvier 2020

Un agent commercial a postulé pour un emploi, mais il a rajouté à son dossier de candidature un élément surprenant. A côté de ses forces, il a rajouté ses faiblesses : Il n’est pas très fort en anglais, de temps en temps un peu en retard et il utiliserait lors des conférences aussi son carnet de notices pour des griffonnages. Surprise : Il a eu ce poste ! La DRH l’a invité car son dossier était honnête et inhabituel.

Si nous chrétiens devions envoyer un dossier de candidature à notre Dieu, nous aurions certainement sous la rubrique ‘Ce que nous ne pouvons pas bien faire’ aussi une liste. Entre autre : Nous avons du mal à croire. C’est quand même inhabituel pour un chrétien, non ? Ne devrait-il pas être un homme ou une femme de foi ? Oui, mais cela n’est pas l’entière vérité. C’est l’évangéliste Marc qui nous parle d’un père qui cherche de l’aide pour son enfant malade. Les disciples n’arrivent pas non plus à le libérer. Le père est partagé car deux voix cherchent son attention. L’une dit : « Ce Jésus n’est qu’un homme. Il ne peut pas t’aider. Tu perds ton temps. » Et l’autre voix lui dit : « Aie confiance ! Il est le fils de Dieu. Il peut t’aider. » Notre vie comme celle du père est ballottée entre la foi et le doute. Nous sommes des croyants, mais avec des limites ; des gens qui voient le verre à moitié plein ou à moitié vide, suivant le moment. Car des moments de crise comme la maladie, des pertes ou des incompréhensions de Dieu peuvent nous secouer, nous ébranler. Puisque le père ne sait pas vraiment, il lui dit : « Si tu peux faire quelque chose… » Mais le père remarque vite qu’avec Jésus nous ne pouvons pas rester indécis. Et il osait crier toute sa détresse : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » Et Jésus l’aide, le fils est guéri. La foi a gagné.

Nous voulons bien avoir la foi en Jésus, mais cette autre voix du contradicteur nous insuffle le doute. Nous avons besoin de l’aide de Dieu afin que nous ne nous perdions pas dans cet emmêlement de voix. Martin Luther écrit dans son petit catéchisme : « Je crois que je ne puis, par ma raison et mes propres forces, croire en Jésus-Christ, mon Seigneur, ni aller à lui. » En court : « Je crois…que je ne peux pas croire ! » J’ai besoin de l’aide de Dieu. Et là, la réponse de Dieu n’est pas ‘Tant pis ! Ton dossier de candidature n’était pas impeccable !’, mais : « Je te viens en aide ! » La foi est l’œuvre de Dieu en moi et pas une performance pieuse avec laquelle je remplis mon dossier de candidature.

Tout au long de l’année 2020 qui s’ouvre devant nous, nous pourrons crier vers Dieu : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! Seul, je n’y arriverai pas. » Et Dieu nous entend et nous exauce. Car il ne veut rien de plus : préserver notre foi et nous aider. Allons confiant dans la nouvelle année avec notre Dieu !